Le Chef de l’État togolais Faure Gnassingbé a effectué jeudi , 6 octobre dernier une visite «d’amitié et de travail « à Abidjan en Côte d’Ivoire où il a eu un entretien avec son homologue, Alassane Dramane Ouattara. Les échanges ont notamment porté sur l’évolution de la situation sécuritaire dans la sous-région, ainsi que plusieurs sujets d’intérêt commun, selon les sources officielles.
Naturellement, le Président Gnassingbé, médiateur dans la résolution de l’affaire des 46 militaires ivoiriens finalement détenus au Mali, est allé dans la capitale ivoirienne rendre compte de l’évolution du dossier comme Ouattara lui-même l’a confirmé le lendemain en conférence de presse :
«Concernant les soldats ivoiriens au Mali, les choses évoluent bien. J’ai eu la visite du Président togolais Faure Gnassingbé, facilitateur et médiateur, hier pour m’informer de l’avancée des choses. Et nous pensons que très rapidement, nous aurons sans doute un heureux aboutissement», avance -t-il tout confiant.
Selon le confrère jeuneafrique «au moins un point de blocage subsiste entre Alassane Ouattara et Assimi Goïta pour la libération des 46 soldats détenus depuis trois mois au Mali : le lieu où ils seront remis aux autorités ivoiriennes.
Selon nos informations, la junte malienne et les autorités ivoiriennes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le lieu où seront remis, au moment de leur libération, les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis trois mois.
Un blocage qui a été évoqué ce 6 octobre à Abidjan, au cours d’un entretien entre Alassane Ouattara et son homologue togolais Faure Essozimna Gnassingbé, par ailleurs médiateur dans ce dossier qui empoisonne les relations entre les deux voisins ouest-africains. Le Directeur de Cabinet de Ouattara, Fidèle Sarassoro, lui aussi impliqué dans les négociations, et le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, étaient par ailleurs présents. C’est la première fois que les deux Chefs d’État, qui discutaient jusqu’ici par téléphone, évoquaient directement ce dossier» avance-t-il avant d’ajouter «tandis que les autorités ivoiriennes réclament le transfert de leurs compatriotes par Lomé (comme lors de la libération des trois soldates, le 9 septembre), les Maliens plaident pour que ceux-ci soient relâchés à Bamako. Lors de cette entrevue, le Président togolais a par ailleurs fait part de « progrès » dans les discussions avec la junte. Abidjan considère toujours ses soldats comme étant des « otages » des autorités maliennes. Ceux-ci ont été inculpés en août pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État », accusés d’être des « mercenaires ».
Bamako continue de réclamer l’extradition de Karim Keïta, de Tiéman Hubert Coulibaly et de Boubou Cissé, ce qu’Abidjan estime être un « chantage inacceptable », assurant que ces personnalités recherchées par la justice malienne ne se trouvent pas en Côte d’Ivoire».
On comprend facilement que le médiateur s’est déplacé lui-même pour faire le point à celui qui l’a surnommé «Jeune Doyen».
En l’espèce, cela pose un problème. Faure a-t-il quémandé la médiation ? S i non, il revient à Ouattara de son retour de France la veille, de venir plutôt à Lomé demander le point de la situation et non l’inverse. C’est bien la Côte d’Ivoire qui en situation délicate dans cette affaire et non le Togo. Mais il ne serait pas surprenant que des nervis du régime togolais justifient ce voyage de Faure en Côte d’Ivoire en avançant par exemple « son humilité légendaire». Mais qui paie l’addition dans tout ça ? En effet, c’est le pauvre et misérable contribuable togolais qui paie ces onéreux et futiles déplacements.
Comme pour dire que les Chefs d’État de la CEDEAO sont au service de Ouattara, le lendemain du voyage de Faure Gnassingbé, le 7 octobre, c’était au tour d’Umaro Sissoco Embaló, le Président en exercice de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest d’aller aussi à Abidjan pour échanger sur des sujets entre autres le dossier malien. Rien que pour exister et couvrir le long règne sans fin, le successeur de Gnassingbé Eyadéma se fourre dans tout.
Kokou AGBEMEBIO
Ces mercenaires ne seront pas libérés. Ils seront jugés et condamnés.