L’activisme diplomatique du régime togolais ne passe pas inaperçu en Afrique de l’Ouest et bien au-delà. Après 57 ans d’exercice, ce pouvoir est passé maître dans l’art de la duplicité qui permet de camoufler le désastre de sa politique intérieure, en faisant braquer les projecteurs sur son rôle dans des conflits extérieurs. Un art hérité, tout comme le pouvoir. Certes, c’est rusé, mais c’est malsain. Comment le journal Jeune Afrique, malgré sa grande expérience, a-t-il pu se laisser prendre à cette supercherie pourtant si grossière ?
On ne peut pas reprocher à un journal de si grande notoriété de tresser des lauriers à un chef d’Etat africain. Mais, en tant que lecteur, et surtout en tant que citoyen togolais, je suis en droit d’attendre que le journaliste et sa rédaction fassent preuve d’un peu plus d’équilibre dans le traitement du sujet titré « Faure Gnassingbé, le pragmatique de Lomé », paru le 29 février dernier. C’est pourtant connu, Faure Gnassingbé n’est pas un modèle de démocratie. Dissocier l’homme de certains de ses actes et ne mettre en évidence qu’un aspect, cela devient suspect.
Il a pris le pouvoir de manière dynastique à la mort de son père en 2005, avec un millier de victimes togolaises à la clé. Il a forcé le troisième puis le quatrième mandat, une exception en Afrique de l’Ouest, en manipulant la Constitution et en pratiquant la fraude massive aux élections. Il totalise ainsi 19 ans de pouvoir qui s’ajoutent au 38 de son père. Il s’est toujours farouchement opposé à la limitation du mandat présidentiel que cherche à instaurer la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis une décennie. Il restreint toutes les libertés publiques de ses concitoyens, fait emprisonner les journalistes, les leaders politiques et d’organisations de la société civile, pour leurs opinions, ou les pousse à l’exil. L’Etat de droit à fui le Togo. Tout cela est bien connu.
Par cette politique, Faure Gnassingbé a contribué à créer un climat dans la sous-région qui a favorisé la cascade de coups d’Etat ces dernières années. Aujourd’hui, en se mettant au service des pays en crise ouverte, dans une démarche isolée et solitaire, son jeu s’apparente à celui du pompier pyromane.
Selon les règles de la CEDEAO, les décisions sont prises à l’unanimité. Faure Gnassingbé, n’était-il pas présent aux sommets des chefs d’Etat, lorsque les sanctions sont prises contre le Burkina Faso, le Mali et le Niger ?
Quand il a pris le pouvoir, Faure Gnassingbé était bien heureux d’avoir le soutien de ses pairs de la CEDEAO, tout comme lorsqu’il s’octroyait une victoire lors d’élections frauduleuses. Aujourd’hui, par opportunisme, et pour surfer sur la vague panafricaniste, il fait le grand écart entre ses positions traditionnelles au sein de la CEDEAO et son soutien aux nouveaux dirigeants dans le Sahel. Une politique qui devient bien vite incohérente.
Un dirigeant est supposé être avant tout au service de ses concitoyens. Aujourd’hui, les Togolais s’interrogent. En mettant autant d’énergie au service des pays de la sous-région, et même jusqu’au Soudan et au Tchad, quelles sont les retombées pour les Togolais pris à la gorge au quotidien par la répression et une cherté de vie de plus en plus insupportable ?
Les amis de l’extérieur, ou ceux qui ne connaissent pas la réalité du Togo et sont séduits par la propagande du régime peuvent le glorifier, et même des journaux complaisants peuvent publier des articles élogieux. Une chose est certaine, au-delà de la satisfaction légitime de la population au Burkina Faso, au Mali et au Niger, ou même de la Côte d’Ivoire quand la diplomatie togolaise a fait libérer les 49 soldats retenus à Bamako, la grande majorité des Togolais qui subit au quotidien les conséquences économiques, sociales et politiques de l’autocratie ne peut applaudir l’activisme diplomatique de son bourreau.
Les médias qui s’intéressent au Togo doivent restituer les choses de manière factuelle, de manière globale, et ce, dans le respect des Togolais.
Gamesu
Nathaniel Olympio
Président de Kékéli
Cercle d’Etudes Stratégiques sur l’Afrique de l’Ouest
Jeune Afrique au service des dictateurs criminels les Paul Biya Paul kagame Faure Eyadema Mahamat Deby general Sassou etc..Le Togo 🇹🇬 est la plus ancienne dictature en Afrique ce regime tribale criminel de l’unir Rtp n’a de programme que la violence la corruption les arrestations la confiscation du pouvoir et l’impunite de le tout avac une justice selective sur ordre des criminels de l’unir Rtp..Faure ne doit plus etre candidat le president Talon dernier mandat le president Nana dernier mandat le president Macky Sall dernier mandat le president Waeh Liberia ancien president le president Gbagbo cote d’ivoire ancien president le president Yaya Boni ancien president le president Me Wade ancien president mais pourquoi le dictateur criminel Faure Eyadema veut obligatoirement mourir au pouvoir il faut arreter ce vampire en 2025 sa 5eme candidature est inacceptable.
Même dans tes lamentable hebdomadaires et pleurnichard, quand une vérité pointe et factuelle il ne faut jamais la dire. Nous devons en permanence voir l’orage s’amonceller à l’horizon. Oiseau de mauvais augure au plumage sombre!