HOMMAGE À ADJÉ DE VÉNÉRÉE MÉMOIRE

[Adjé Alafia KPADÉ]

Par Yao Paul Assogba

Mon cher Adjé,

Du camp des réfugiés togolais au Ghana

À celui du Bénin

Au Canada

Dans les années 1990,

Toi, Vicky, Coco, Sergio et Victoire

Vous avez pratiqué avec courage, persévérance et réussite.

Le dur métier qu’est l’exil

Tu étais fier de Vicky et de vos enfants

Durant la dure épreuve de ta maladie,

Tu as su qu’ils t’ont entouré de tout l’amour et l’affection qu’ils avaient pour toi

Tu as su l’amitié profonde que tes proches, des compatriotes avaient pour toi

Cher Adjé, tu le méritais parce que tu nous en exprimais également.

Ta foi en la vie a défié jusqu’au dernier souffle la science médicale.

Ta foi en l’alternance politique et en la démocratie au Togo a été inébranlable jusqu’au dernier souffle.

Cher Adjé, le vieux monde est derrière toi

Cher Adjé, le vieux Togo est derrière toi

Et le soleil du nouveau Togo se lève.

Que ton âme repose en paix.

Avec mon affection très aimante,

*Adjé, Teacher Yé-lo

•6 mars 2024•

Devoir de mémoire à Adjé

YPA

Cher Adjé, Teacher Yé-lo

J’honorerai ta mémoire, chaque fois que je relirai cet extrait de poème d’Eugène Châtelain (1829-1902), ouvrier résistant, communard exilé et homme politique, paru dans “Les Exilés de 1871” et dans “Libres ! Toujours”.

« »

J’ai combattu pour ma pensée,

Pour la justice et pour le Droit,

Contre une foule intéressée,

Dont le capital est le roi.

J’ai combattu contre les crimes

De la vieille société,

Qui martyrise ses victimes,

Au nom de la propriété.

Par les balles couché par terre,

Je me suis relevé, vaincu,

Et depuis ce temps j’ai vécu

Sous le ciel gris de l’Angleterre (Canada).

Mourir n’est rien. C’est tout de vivre ;

En m’insurgeant contre cet ordre,

Révolté, j’ai fit mon devoir ;

Avec le délire à la lèvre,

Je lutte encor contre la mort.

« »

Eugène Pierre Amable Châtelain

•6 mars 2024•

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