Depuis plus de deux mois, les Togolais sont victimes de coupures intempestives de l’électricité avec des conséquences dramatiques.
Après plusieurs jours de silence moqueur ,la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) dans un communiqué laconique soutient juste que ce sont les travaux de maintenance d’envergure sur les infrastructures de production d’énergie électrique et de gaz naturel au Ghana et au Nigéria, qui sont à l’origine des désagréments dans la fourniture de l ‘électricité. Juste un masque ! La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité a mis le doigt dans la plaie mercredi ,06 mars 2024 dans une note d’information à l’attention des Etablissements Publics Administratifs (EPA) et des Collectivités Territoriales.
« Le constat a été établi que plusieurs établissements publics administratifs (EPA) ont accumulé des impayés importants vis-à-vis de la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET), de la Togolaise des Eaux (TdE) et de TOGOCOM qui subissent de ce fait une forte tension de trésorerie marquée par des difficultés à faire face à leurs engagements envers leurs fournisseurs.
Afin d’éviter une rupture dans la fourniture des prestations, l’apurement des arriérés des entités mis en cause constitue dorénavant une priorité. A cet effet, le décaissement des subventions de l’Etat est subordonné par la non accumulation de dettes vis-à-vis de ces opérateurs », stipule la note.
Le Directeur Général du Trésor, Ekpao Adjabo invite les collectivités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour apurer les impayées de consommations publiques.
« Les collectivités qui n’auront pas régularisé leur situation auprès des desdits opérateurs, pourraient voir leurs ressources amputées de montant de leur dette pour être réservées à ces derniers », a-t-il lancé.
C’est une Lapalissade ! Les impayés dans l’administration publique sont légion. Dans le cas d’espèce de la CEET, de la TdE et de TOGOCOM, le Trésor public doit aller plus loin en rendant publique la liste des services accumulateurs d’impayés. Le peuple a droit à l’information. Et cela permettra d’avoir une idée sur les dessous de ce laisser aller qui pénalise aujourd’hui les pauvres populations.
Figurez-vous que pour 1.000 francs, 5.000 francs d’impayés, la CEET coupe l’électricité aux concitoyens. Au même moment, l’administration publique qui dispose déjà des fonds à travers nos taxes et impôts tourne en rond face à ses obligations. Plus grave, on coupe parfois le courant pour les concitoyens qui sont en règle avec la CEET pendant que l’administration publique qui cumule d’importants impayés a de la lumière en permanence. Cela est totalement inconcevable. Le Trésor doit aller au-delà de cette note pour mettre fin à cette pagaille qui n’a que trop duré.
Honoré ADONTUI
Source : Lecorrecteur