Au Togo, les hommes occupent largement le devant de la scène dans le paysage médiatique, laissant peu de place aux femmes qui osent s’y aventurer. Celles qui font le pas sont fréquemment confrontées au harcèlement et aux stéréotypes de toutes sortes. Jeudi dernier, un débat animé à la Maison de l’Orateur à Lomé a permis d’aborder le sujet et de rompre le silence autour des difficultés que rencontrent les femmes des médias togolais.
Initié par l’Association des Femmes Professionnelles des Médias du Togo (AFPM-Togo), le débat a été placé sous le thème : « Femme de média, faire taire les stéréotypes ». « L’idée c’est de permettre aux femmes professionnelles des médias de partager leurs expériences, leurs réussites et les défis qu’elles ont surmontés tout au long de leur carrière », a souligné Elisabeth Apampa, présidente de l’AFPM-Togo.
Les discussions ont été animées par d’éminentes personnalités du monde de média togolais à savoir : Léonie DEGBOE, journaliste, animatrice et Réalisatrice ; Lyne AYIVOR, animatrice et présidente de APAC-Togo ; Ambroisine MEMEDE, journaliste et co-directrice de l’agence Savoir News ; Bruno Mensah, animateur radio et Sylvio COMBEY.
Dans ses interventions, Bruno Mensah a surtout invité les femmes de médias à se faire respecter et à mettre en avant leur compétence. « Il y a des stéréotype certes, mais les femmes des médias d’une manière ou d’une autre contribue y en gardant le silence. la femme ne doit pas être le joujou de la maison. Si elle est là, c’est parce qu’elle a des compétences à faire valoir. Femmes professionnelles des médias, sachez que vous êtes là pour travailler, fermez vos cuisses. Vous êtes là pour prouver que vous êtes capable, donc prouvez que vous êtes capable, pas les potentialités que Dieu vous a donné, cherchez à vous cultiver, cherchez à battre votre propre record », a-t-il souligné.
Et à Ambroisine MEMEDE d’exhorter ses sœurs à la solidarité pour faire tomber les stéréotypes: « Faire tomber les stéréotypes, cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais quand on est solidaire, on peut régler le problème ».
Ce carrefour initié par l’AFPM-Togo s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme qui prône la lutte contre sur les violences basées sur le genre.