Afrique – Guillaume Soro, Pyromane ou Pompier ?

Visiblement exténué de son exil en Europe et en Asie, l’ancien Premier Ministre ivoirien Guillaume Soro a décidé de revenir sur ses terres africaines. Cependant, pour ce retour, l’ex allié de l’actuel Chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara a choisi de poser ses valiser au Niger dont les dirigeants militaires sont en froid avec les autorités de Côte d’ivoire.

Guillaume Soro n’a mis à son exil que partiellement puisqu’il n’est pas rentré sur sa terre natale. L’ancien Premier Ministre ivoirien a plutôt rallié Niamey où il a été reçu hier lundi par le Général Abdourahamane Tiani, Président de la transition et Chef des militaires qui ont renversé le pouvoir de Mohamed Bazoum.

Cette rencontre très médiatisée entre les deux hommes suscite de nombreuses interrogations sur les intentions de Guillaume Soro. D’ailleurs sortant de l’audience qui lui a été accordée par le Général Tiani, l’ivoirien a déclaré : « Cette attention particulière manifestée par le Président de la transition me réjouit au point où j’en ai même de l’émotion à parler » précisant que c’est le « gouvernement militaire du Niger » qui lui permet de « fouler sa terre chérie ancestrale d’Afrique au moment où les gouvernements prétendument démocratiquement élus refusent » de le recevoir.

Les relations exécrables entre les autorités militaires nigériennes et les dirigeants ivoiriens sont un secret de polichinelle.

En faisant le choix de résider au Niger, l’ancien allié d’Alassane Ouattara cherche-t-il à souffler sur les braises ? Précisément en ce moment où l’actuel Président ivoirien, fervent partisan d’un rétablissement du pouvoir de Mohamed Bazoum par la force, a apparemment laissé tomber cette option, la présence de Guillaume Soro à Niamey n’est pas pour apaiser les relations diplomatiques entre les deux Etats.

Rappelons que Guillaume Soro a été reconnu coupable par la justice de son pays à plusieurs infractions dont  « l’atteinte à la sûreté de l’Etat » et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.