En reportant l’élection présidentielle, programmée initialement sur février prochain, à une date ultérieure sans plus de précision, c’est le pouvoir du colonel Assimi Goïta qui se prolonge.
Au Mali, l’élection présidentielle n’aura plus lieu en février 2024. Elle est repoussée à une date non encore arrêtée. De facto, la junte restera encore au pouvoir. Jusqu’à quand?
Pour justifier le report, les nouvelles autorités maliennes avancent plusieurs raisons : elles vont de l’introduction de nouveaux dispositifs du code électoral dans la Constitution au problème du fichier électoral à plusieurs autres dysfonctionnements.
Bien que ces difficultés soient réelles, selon certains observateurs, elles ne seraient pas de nature à empêcher la tenue effective du scrutin à la date initialement arrêtée si tant est que le colonel Assimi Goïta et sa suite sont décidés à aller aux élections, et céder le pouvoir aux civils comme ils l’ont clamé après leur coup d’Etat.
La junte au pouvoir au Mali est parti pour y rester le plus longtemps possible, soupçonnent ses détracteurs. Et le report de la présidentielle ferait partie des manœuvres mises en branle pour parvenir à ses fins.