La tribune de l’Assemblée Générale des Nations-Unies est devenue depuis quelques années l’étendard de l’expression d’un certain panafricanisme consistant à déclarer le profond désir des peuples africains à s’autodéterminer. Mais au-delà des discours tenus par les Chefs d’Etats africains ou leurs représentants, la véritable aspiration de la jeunesse du continent réside en des actions concrètes pour un développement économique, social et culturel intégral.
A cette 78ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations-Unies qui se tient depuis le début de la semaine à New York, les discours des leaders africains sont restés dans la droite ligne des mouvements d’autodétermination des peuples africains et de libération du néocolonialisme occidental. Exceptés quelques Chefs d’Etats africains qui demeurent sous la séduction machiavélique des puissances occidentales, ceux dont les discours étaient vivement attendus ont dit sans langue de bois ce qu’ils pensent des relations nouvelles qui doivent exister entre l’Afrique et les autres continents.
Du Guinéen Mamady Doumbouya qui, malgré ses apparentes difficultés à coordonner la langue de Molière, a tout de même fustigé l’ancienne « Afrique de papa » dont il a sifflé la fin, au Togolais Robert Dussey (Ministre des Affaires étrangères) qui a proclamé le ras-le-bol de cette Afrique « fatiguée, blessée et humiliée », les mots ont été « crus ».
En tout état de cause, le discours véhément de cette frange panafricaniste des dirigeants du continent africain est apprécié et appréciable. On peut relever à leur bénéfice une intention de changement, mais qui tarde à se traduire en réelle volonté.
Et c’est sur ce dernier point que les Mamady Doumbouya, Ibrahim Traoré, Aboulaye Diop (Assimi Goïta), Robert Dussey (Faure Gnassingbé) sont attendus au tournant. Quand la volonté suivra ces discours alors de véritables actions pourront être servies à cette jeunesse africaine « fatiguée » qui a soif de développement social et économique.
Mais les obstacles à ces actions d’envergure qu’on pourrait qualifier de patriotiques sont encore nombreux.
L’obsession du pouvoir et les régimes sempiternels
On peut tout reprocher aux puissances occidentales (néocolonialisme, pillage des ressources de l’Afrique, soutien non avoué aux groupuscules terroristes, maintien implicite de conflits armés), mais il faut tout de même reconnaître qu’elles ont su mettre en place un système politique qui place l’intérêt communautaire ou national au dessus de l’intérêt individuel. Qu’importe le nom qu’on décide d’attribuer à ce système (puisque le terme de démocratie semble être rejeté par certains panafricanistes), il est rendu efficace par le paramètre de la bonne gouvernance et l’obligation pour les dirigeants de rendre compte au peuple.
Ainsi ce dernier dispose souverainement de l’opportunité de remplacer les dirigeants lorsque leur gestion n’est pas satisfaisante, ceci à travers des élections libres et transparentes. Le problème avec les régimes sempiternels comme ceux du Togo, du Cameroun ou du Congo est que la longue durée au pouvoir rend la gestion opaque. Par conséquent, les actions d’un réel développement sont reléguées au dernier plan.
La corruption à haute échelle et l’impunité systématique
Tant que les puissances occidentales sont persuadées qu’au milieu des dirigeants africains, il y en a qui n’hésitent pas à confondre les caisses publiques avec leur patrimoine personnel, elles n’hésiteront pas non plus à appuyer sur cette pédale pour en tirer profit. Sur le continent, de nombreux Chefs d’Etats et leurs collaborateurs ont déposé et continue de déposer des montants inimaginables de sommes d’argent sur des comptes de banques européennes, américaines et asiatiques alors que le continent en a besoin pour son développement. Il s’agit généralement de fonds issus de détournements de biens publics.
En réalité, comment peut-on imaginer que dans un Etat aussi pauvre que le Gabon, la famille du président et leur collaborateur puissent détenir en espèce plusieurs centaines de milliards de francs CFA dans leur domicile ?
La jeunesse africaine est « fatiguée » du paternalisme occidental, mais elle l’est encore plus des dirigeants corrompus qui érigent l’impunité en système de gouvernement.
Les mauvaises lectures politiques et stratégiques
La situation actuelle au niveau du sahel, notamment le Burkina Faso, le Mali, le Niger, est illustrative. S’il est constant que la présence des forces françaises et leurs alliées, dans la durée, est devenue comme une sorte de caution aux groupuscules terroristes, il n’est pas faux qu’il est important de mener une analyse politique et stratégique des revendications et du mode opératoire de ces groupes armés.
De ce côté du continent, un dangereux processus qui consiste à déshabiller Paul pour habiller Pierre est en train de se mettre en place : Chasser la France et alliés pour accueillir la Russie. Au risque de se retrouver après 15 ou 20 ans à refaire la même chasse aux Russes, il est nécessaire que les institutions africaines se mettent aux côtés des Etats du sahel pour réfléchir à des solutions endogènes au profit exclusif des peuples africains.
Désormais les langues semblent se délier pour dire certaines vérités à la tribune de l’Assemblée Générale des Nations-Unies. Seulement, au risque de se transformer en une pièce théâtrale annuelle savamment orchestrée par les dirigeants africains sous le couvert de l’occident en vue de berner la jeunesse africaine très « fatiguée », il est urgent d’établir sur le continent les bases fondamentales de la bonne gouvernance, des gestions publiques transparentes et du respect des Droits de l’Homme et de la dignité de l’être humain.
Moi je dis que l’anéantissement des liens pervers avec la France peut faciliter l’avènement de la vraie démocratie.
Wait and see.
Mamady Douboumya qui avait sauvagement tuer les militaries guineens le 5 Septembre pour acceder au pouvoir afin de continue le pillage des resources de la guinees…En deux ans Mamady Douboumya a plus de Villa a Conakry aujourd’hui que l’ancien president Alpha conde il vient des UN pour rencontre des blablabla sans dire quand il lui doit quitter au pouvoir car une transition militarie n’est pas un mandat la population guineenne et les partis politiques ne demander rien d’autre que la tenue credible et transparente des elections.