Je sais que mes lecteurs m’attendent au tournant. Gerry Taama va-t-il condamner le coup d’Etat militaire au Gabon ? Bien sûr que non. Dans tous mes développements, j’ai toujours encensé ces militaires qui sont intervenus pour mettre un terme soit à un coup d’Etat institutionnel, soit à une dérive autoritaire, à la seule condition de rendre dans les meilleurs délais, le pouvoir aux civils tel que la Constitution le prévoit. Et ils sont légion, ces militaires qui ont agi si admirablement. Sekouba Konaté de la Guinée, ATT au Mali (il reviendra au pouvoir après avoir démissionné d’ailleurs, un bel exemple), Salou Djibo du Niger, Abdulsalami Abubakar du Nigeria, entre autres. Tous ces militaires ont fait des coups d’Etat et organisé des élections dans l’année qui a suivi pour remettre le pouvoir à des civils. Je n’ai jamais condamné le coup d’Etat militaire de Doumbouya, même si actuellement, je n’ai pas l’impression qu’il veuille suivre les pas de Sekouba Konaté. Le calendrier de la transition est au point mort.
La vérité est qu’Ali Bongo l’a bien cherché. Malade, diminué, il avait pris le risque de se présenter pour un troisième mandat là où il aurait pu laisser un autre candidat de son parti être candidat. Mais là aussi, on aurait pu dire, dans cette logique de la dictature de la démocratie, qu’il cochait toutes les cases des lois de son pays. Mais bunkeriser son pays aussitôt après la fin du scrutin, et faire sortir d’une boîte magique des résultats pour se déclarer vainqueur, ceci avait marché en 2016, mais les réalités ont beaucoup changé. Les chefs d’Etat africains doivent comprendre que les officiers maliens et burkinabè, quel que soit ce qu’on peut leur reprocher, dégagent un certain charisme que leur envient les militaires des autres pays africains, surtout francophones. Donc, il ne faut pas donner le bâton pour se faire battre. C’est exactement ce qui s’est passé au Gabon.
Dans un monde juste, ce n’est pas l’annulation des résultats de l’élection que les militaires devraient déclarer mais exiger plutôt la proclamation des vrais résultats, qui donnent l’opposant Albert Ondo Ossa vainqueur. C’est ce qui aurait été logique. Mais l’occasion est trop belle pour les militaires. C’est le second coup d’Etat militaire au Gabon et le premier, en 1964, s’était soldé par l’intervention des parachutistes français qui avaient remis Léon Mba au pouvoir. Les temps ont changé et les militaires vont certainement vouloir en profiter un peu. J’ai de la peine pour Albert Ondo Ossa, mais tout dépendra du nouvel homme fort du Gabon.
Et maintenant, est-ce que ce coup d’Etat peut faire bouger les choses au Niger? Oui et non, de mon point de vue. Non parce que la Ceeac n’est pas aussi intégrée et interventionniste que la Cedeao. Donc elle n’a pas les mêmes capacités de sanction et d’intervention. Par conséquent, la situation peut ne pas changer pour la junte nigérienne, d’autant plus qu’au Gabon, il s’agit d’un coup d’Etat militaire contre un coup d’Etat “institutionnel” contre un dirigeant qui briguait un troisième mandat (de trop).
Si les militaires gabonais s’enferment comme Tchiani, il se posera la question de deux poids, deux mesures car il est vraiment difficile de blâmer les putschistes gabonais. Mais la situation pour le Niger peut même s’aggraver si les militaires gabonais se montrent plus ouverts au dialogue et s’engagent dans un calendrier de retour rapide à l’ordre constitutionnel. Assez curieusement, le coup d’Etat au Gabon peut dénouer celui du Niger.
Bien entendu, que Macron se garde de tout commentaire sur ce qui se passe au Gabon. Il n’est pas le seul président à avoir des ressortissants dans ce pays. C’est une affaire interne aux gabonais, ou aux Africains. C’est quand il va parler que les militaires vont se radicaliser et ça va gâter les choses.
Mais Ali Bongo aussi, c’est quelqu’un. Tu avais la possibilité de finir ta vie tranquillement avec ta femme et tes milliards. Là ça va être la prison ou l’exil. Il a gâté son nom cadeau comme ça.
Que les officiers qui ont pris le pouvoir au Gabon soient des modèles comme leurs anciens que j’ai cités, et que l’ordre constitutionnel revienne dans ce pays dans les meilleurs délais. Que les immenses richesses du pays profitent surtout à tous les Gabonais. Ce n’est pas normal que des gabonais croupissent dans la misère avec autant de ressources. Au Qatar, aucun qatari n’est pauvre. C’est ce que les Africains ne savent pas faire: partager.
Vos commentaires sur ce qui se passe au Gabon m’intéressent. Mais toujours dans le respect de l’opinion des autres.
Sursum corda. Vivants.
Gerry Taama
Gerry Tamaa, pour une des rares fois, je te tire chapeau. Ali Bongo l’a cherché ce coup d’État militaire. Ce que tu oublies de dire est que la plupart des présidents francophones d’Afrique se cachent derrière les Chars militaires pour terroriser et se foutre de la volonté de leurs peuples. En un mot, Wattara, Faure, Talon, Nguesso, Biya, Obiang….etc. doivent passer le relai dans les meilleurs délais. Sinon, ils seront tous Bazoumés. Le bambin immature Macron ne pourra les aider.
Le prochain tour aura lieu un mercredi. A qui le prochain tour?
Gerry SOTOME Tamea dit qu’il ne condamne pas le coup d’état militaire au Gxbon car il permet de mettre fin à la dérive autocratique d’Ali Bongo Ondimba. OK. Ça veut dire que si demain il y a coup d’état militaire au Togo des analphabètes GNASSINGBE, tu ne vas pas le condamner hein, Gerry Taama vu la tournure autocratique qu’à prise le pouvoir ses GNASSINGBE depuis des décennies ??? Tu es sûr ??? Faure, tu connais déjà un ennemie dans ton propre camp. Il s’appelle Gerry Taama !!!
Gerry Tamaa n’est pas un homme de principe. C’est un opportuniste hypocrite. Il soutient subtilement, par appât du gain facile, la dictature militaro-clanique au Togo, mais feint de condamner la gouvernance au Gabon. Faut-il lui rappeler les similitudes existant entre la gouvernance du Togo et celle du Gabon ?
Tu n’as pas honte d’usurper le nom de quelqu’un que tu hais ?
En quoi le Togo et le Gabon ont une similitude sinon des régimes décennales? L’un compte 8 millions d’habitants, l’autre 2 millions avec des richesses en surabondance pétrole et manganèse appartenant à des multinationales. Vous aimez beaucoup faire des comparaisons. Le port de Lomé n’appartient plus à Bolloré depuis mais à d’autres investisseurs puisque dans ce pays vous parlez beaucoup mais travaillez peu.