Le Togo ne fait plus partie de de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Le Conseil d’administration de cette organisation internationale chargée d’évaluer dans quelle mesure les revenus des ressources pétrolières, gazières et minérales d’un pays sont gérées de manière transparente, reproche au Togo la non publication des rapports de l’exercice fiscal de 2020.
« Le Togo ne peut pas prétendre à une prorogation de l’échéance de rapportage pour l’exercice fiscal du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020. L’échéance de publication du rapport en suspens demeure le 31 décembre 2022», a estimé le Conseil d’Administration de l’ITIE dans sa décision rendue publique le 1er février 2023.
Même si la sanction sera « automatiquement levée si le rapport est publié dans les 6 mois suivant la date limite de rapportage », comme l’a précisé les responsables de l’ITIE, cette ubuesque situation que le Togo a bien cherchée ne fait d’ailleurs que confirmer la gestion opaque de ses dirigeants quant aux richesses du pays depuis des décennies. C’est la 2ème fois en dix ans que le Togo est suspendu de l’ITIE après 2019. Une gestion caractéristique d’un Togo aux mains d’une minorité pilleuse.
Des gens se croyant dépositaires d’un pouvoir que nul ne saurait leur disputer, parce que tombé du ciel, ont mieux à faire que de rendre compte au peuple de la façon dont les ressources pétrolières, gazières et minérales du pays sont gérées.
L’audit opéré par la cour des comptes au sujet de la gestion des fonds de la covid 19, avec les résultats que l’on sait et déplore, est la preuve que bien des secteurs, a fortiori ceux des industries extractives, méritent de sérieux coups de sulfateuse.
A cette gestion digne d’une taverne de seconde zone, s’ajoute une caporalisation des institutions savamment mise en place pour remplir les poches déjà bien pleines d’une minorité pilleuse qui, telle une sangsue, en veut toujours plus. Les Togolais ont l’habitude. Triste
DKM
Source : Le Correcteur