Chrysoula Zacharopoulou, la Secrétaire d’Etat auprès de la ministre française des Affaires étrangères, chargée du développement, a rencontré mardi à Ouagadougou le président de transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, pour décrisper les relations avec ce pays voisin du Togo, affirmant que “la France n’impose rien”.
Le membre du gouvernement français aurait rencontré pendant près de deux heures le capitaine Traoré, arrivé au pouvoir suite à un coup d’Etat fin septembre.
“La France n’impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble”, a-t-elle affirmé selon les informations relayées à l’issue de cet entretien.
“Je ne suis venue ici influencer aucun choix ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina” et “nous sommes convenus avec le président Traoré d’avancer ensemble dans cet état d’esprit”, a-t-elle ajouté.
Et de poursuivre : “En cohérence avec ce message, la France reste engagée sur tous les plans (humanitaire, sécuritaire, développement), au degré et dans les formes que souhaiteront les autorités burkinabè”.
Selon elle, “la France est en mesure de faire moins ou de faire plus, elle est aussi et surtout capable de faire différemment, dans l’écoute, le respect, l’humilité, car (…) c’est une attente qui est exprimée, avec force ici”.
Cette visite intervient au moment où le pays d’Emmanuel Macron est contesté au Burkina Faso et alors que la question d’un rapprochement avec la Russie se pose dans ce pays déstabilisé par des attaques terroristes depuis 2015.
La semaine dernière, le ministère français des Affaires Etrangères a confirmé avoir reçu une lettre du gouvernement Burkinabè demandant le remplacement de l’ambassadeur de France au Burkina Faso.