Face à la presse ce mardi 24 Janvier 2023, le représentant du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Refugiés (HCR) au Mali, Mohamed Touré a déclaré que « le Mali semble être une crise oubliée ». L’instance des Nations-Unies exprime son inquiétude et dénonce une certaine indifférence de la Communauté internationale.
Le Mali, plus vaste pays d’Afrique de l’Ouest après le Niger en termes de superficie (1.241.238 Km2), est en proie à de multiples attaques terroristes. La partie septentrionale du pays est particulièrement ravagée depuis des années par des violences à l’égard des populations civiles.
Ces faits sont confirmés par un rapport de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés qui a constaté que les exactions et les menaces perpétrées par des groupes armés à Gao, dans cette partie du Mali, sèment la misère et le chaos poussant des populations à fuir la région.
Plusieurs années de présence de forces françaises n’ont visiblement pas réussi à endiguer ces violences. Les relations des nouvelles autorités maliennes avec la France ne sont pas de nature à requérir une nouvelle fois une intervention française.
La situation humanitaire va de mal en pire, selon le représentant du HCR au Mali. Mohamed Touré précise qu’« il y a malheureusement une lassitude des donateurs internationaux, avec une forte baisse de l’aide destinée aux réfugiés et aux déplacés alors que leurs besoins sont énormes ».
En comparaison avec la mobilisation de l’Union européenne et des Etats-Unis face à la situation en Ukraine, on est obligé de donner raison au représentant du HCR au Mali. Il s’agit parfaitement d’une crise oubliée non seulement par les puissances européennes et américaines, mais également par les autres Etats africains.
En lieu et place de réflexions et actions pour lutter contre les groupes djihadistes sévissant au Mali, la CEDEAO est plus motivée à trouver un « autre syndicaliste » à la tête du pays.