L’économiste togolais, également commissaire à l’Uemoa, sort un nouvel essai, dans lequel il appelle à réinventer le développement de l’Afrique.
Après L’urgence africaine : changeons le modèle de croissance ! paru en 2019, l’économiste togolais Kako Nubukpo publiera le 12 octobre prochain un nouvel essai intitulé Une solution pour l’Afrique : du néoprotectionnisme aux biens communs, aux éditions Odile Jacob, à Paris.
Dans cet ouvrage, le commissaire à l’agriculture, aux ressources en eau et à l’environnement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), à Ouagadougou, prend le contrepied de la « néo-mondialisation », portée depuis quelques mois par des économistes de Bretton Woods.
Des accords ACP-UE plus équitables
Kako Nubukpo défend le recours à un protectionnisme écologique qui se traduirait, par exemple, par la mise en place de barrières à vocation écologique aux frontières des économies africaines afin de privilégier des circuits courts. Ce qui inciterait à davantage d’investissements dans la transformation locale des ressources naturelles africaines et préserverait, selon lui, le continent des prédations de toutes sortes.
L’ancien ministre togolais de la Prospective et de l’Évaluation des politiques publiques suggère également la révision, de fond en comble, des accords de libre-échange entre les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifiques) et l’Union européenne (UE) pour les rendre plus équitables, et invite à un débat plus approfondi sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) – dans le cadre de ce vaste marché commun continental, de « petites » économies devront rivaliser avec des mastodontes comme le Maroc. En somme, plus que le « libre échange », prôner le « juste échange ».
Agence africaine de la dette
Alors que la critique lui a reproché de n’avoir établi que des constats dans son précédent livre, Kako Nubukpo, également connu pour ses positions contre le franc CFA dans sa forme actuelle, tente ici de proposer un livre-solution. Quelque 300 pages qui appellent à réinventer le développement de l’Afrique en s’appuyant sur ses biens communs.
Cette démarche passerait notamment par l’accélération de la mise en place de la monnaie unique de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ou encore par la création d’une agence africaine de la dette. Dans le contexte actuel de crise alimentaire et d’inflation mondiale, l’agriculture, autre thème de prédilection de l’économiste, y est aussi largement abordée.
Source: Jeune Afrique
Jusqu’à quand les économistes africains vont prôner ? Après avoir réfléchi, écrit, publier ? N’est-ce pas le temps d’agir ? Messieurs, il faut sortir du FCFA. Dans quelle langue faut-il le dire ? En tout cas il ne faut pas se fatiguer de le dire, le FCFA n’est pas à reformer sauf si on travaille pour la Françafrique. Il faut décapiter le CFA pour être libre.
Depuis quand un bébé réfléchit pour marcher ? Nous avons tous appris à marcher…en marchant. Industrialisons nos pays. On parle d’usines à Adetikope. Inutile de poser la question de sa gestion. Du point de vue production, est-ce que ces usines (textile?) sont capables d’alimenter toute l’Afrique de l’Ouest ? Et pourquoi pas sinon ? Ces usines peuvent-elles répondre au besoin textile de l’Afrique centrale en plus alors que les échanges directs de monnaie entre les 2 zones ne sont pas possibles ? Il faut arrêter d’être petits joueurs. Va-t-on s’agiter pour 2 ponts,3 routes dans la logique du borgne, roi au pays des aveugles? DUBAI c’est un port de pêcheurs dans les années 1960 et Singapour n’était pas mieux.
Akanga, rien de pragmatique ne peut venir des économistes francophones et françafricains comme Kako Nubukpo, Alassane Dramane Ouattara et consorts concernant le Franc CFA!
On ne scie la branche sur laquelle on est assis, dit un adage!
Ces gens sont simplement allés à l’université pour apprendre à répéter des théories souvent obsolètes ou utopiques, et non à résoudre concrètement des problèmes!
Et ils roulent essentiellement pour le système et non pour les populations!