[Chronique] “IL FAUT PANSER ET REPENSER LES ÉPERVIERS”

Pruuuuuuuu (Coup de sifflet de l’arbitre)! CARTON ROUGE ! Il est temps de jouer cartes sur table. Que dis-je? Plus de coups francs infructueux! C’est le moment de jouer franc jeu et de siffler une longue mi-temps… Après, le ballon finira peut-être par se loger fréquemment dans le camp adverse ! Et des scores orneront le tableau des meilleures performances de l’équipe nationale de football du Togo.

Je ne suis pas un fanatique de football en général, mais je suis profondément patriote et cette fibre implique mon soutien indéfectible au “11 national” togolais chaque fois et toutes les fois que cette équipe doit livrer des matchs tant amicaux que qualificatifs. C’est de bonne guerre quand au fond, le Togo et son image en pâtissent.

Contrairement à pas mal de togolais, la déception et la tristesse liées aux résultats de certains matchs en général et des deux premières journées des éliminatoires de la CAN Côte-d’ivoire 2023 en particulier, ne me feront pas cracher mon venin, injurier ou sous-estimer les performances et les compétences footballistiques de nos chers Éperviers, non!

Ces issues de leurs matchs méritent cependant que les bonnes questions soient posées et que des réflexions sérieuses soient menées. Le mal est peut-être plus profond qu’on imagine et des solutions définitives devraient être envisagées et appliquées pour que s’envole enfin le ballon togolais, mieux, pour que s’élève enfin le football togolais.

Il est temps de ne plus compter sur des coups de chance. Une pause s’impose! Il faudra peut-être à tête reposée, revoir les bases, le départ, re-analyser les techniques de jeu, les stratégies d’attaques, de millieu de terrain, de défense et de goals, corser et multiplier les entraînements, réajuster les classements des joueurs selon les aptitudes et le poste de chacun. Il faudra réévaluer la méthode générale et que sais-je encore ?

De telles dispositions pourraient non seulement aider à sortir progressivement du mauvais camp mais également à éviter les réactions hostiles et passionnées des supporters et férus de football à l’encontre de nos sportifs ambassadeurs, à la fin des différents matchs qu’ils livrent.

Sans vouloir justifier cet incivisme notoire que je condamne d’ailleurs fortement, lorsque les attentes des supporters ne sont pas comblées ils réagissent mal quelques fois et ce n’est absolument pas acceptable parce qu’après tout, il faut reconnaître qu’il est plus facile de critiquer en étant derrière son poste téléviseur ou sur la touche que de jouer en vrai pendant 90 minutes sur la pelouse. C’est pourquoi, les Éperviers devraient malgré tout être encouragés à mieux faire…Cependant, IL FAUT TOUT DE MÊME PANSER ET REPENSER LES ÉPERVIERS.

Difficilement, on pourra résoudre les problèmes de notre sélection nationale de football en écartant certaines personnes parce que d’aucuns pensent qu’ils sont nuisibles à la sélection. Non, ce n’est pas la meilleure solution, il faut plutôt montrer aux uns et aux autres que la sélection nationale appartient à toutes les filles et fils du pays. Et pour pouvoir renouer avec les victoires, il est important que chacun de nous laisse le staff travailler dans la sérénité afin de bâtir une équipe compétitive qui nous permettra de relever les grands défis continentaux et mondiaux.

On doit être ensemble pour le meilleur et pour le pire. Ceci dit, il faut que les conditions soient réunies pour que le meilleur domine le pire.

Pour ça, nous devons réunir toutes les forces nécessaires, s’il le faut faire appel à d’autres compétences qui pourront aider les joueurs à donner le meilleur d’eux-mêmes sur la pelouse. Pour l’intérêt suprême de la nation et surtout pour le public sportif, il n’est plus question aujourd’hui d’éliminer une tête qui peut apporter son expertise au football togolais. L’objectif principal des dirigeants de la FTF, je pense, est que le football togolais évolue bien sûr dans le sens positif.

Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice. L’idéal serait que les premiers responsables de la FTF fassent appel à toutes ces personnes qui peuvent aider l’équipe nationale à retrouver ses lettres de noblesses. On doit remobiliser de Lomé jusqu’à Cinkassé, le public sportif pour soutenir nos ambassadeurs.

L’on ne doit pas aussi perdre de vue, le côté spirituel du ballon rond. Tout récemment, un ancien membre du staff est sorti de nulle part pour réclamer une somme de 25 millions pour libérer les Eperviers à bien voler plus loin ou même plus que “l’aigle”. Plusieurs personnes se sont données corps et âmes pour la victoire de l’équipe nationale dans le temps, cependant comment ces dernières ont été récompensées ? Toutes ces frustrations et colères peuvent “empêcher” le football togolais d’avancer comme cela se doit normalement.

Au-delà de tout, les togolais supporters comme dirigeants, doivent accepter faire table rase pour l’évolution de l’équipe. Sans le pardon et la compréhension, rien ne peut avancer. L’équipe nationale doit évoluer ! Et nous sommes obligés sinon condamnés à travailler ensemble pour redonner la victoire à nos Éperviers.

Au demeurant, ceux qui ont aussi des compétences et de l’expérience, mais qui ne sont pas encore associées doivent attendre patiemment leur tour pour apporter leur savoir-faire à cette sélection nationale.

Puisse Dieu nous aider à aider nos vaillants Éperviers !

José Éric K. GAGLI

0 thoughts on “[Chronique] “IL FAUT PANSER ET REPENSER LES ÉPERVIERS”

  1. Il faut commencer à dépolitiser ce sport depuis les clubs jusqu’à la sélection nationale. Le reste s’accomplira avec les compétences et l’expérience des véritables acteurs de ce sport.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *