Une nouvelle commission électorale dans la perspective des futures régionales. L’Assemblée nationale a élu jeudi 24 mars 2022 les nouveaux membres de la Céni. Ils sont 17, 7 sont issus du parti majoritaire, l’UNIR, 7 autres sont présentés comme étant de l’opposition. Deux sièges reviennent à la société civile et un à l’administration.
Pour Brigitte Ameganvi, membre de Synergie Togo, une association de la société civile de la diaspora togolaise en France, cette Céni est clairement favorable au parti majoritaire :
« Sur les 17 membres de la Céni, on peut dire qu’il y a véritablement trois membres de l’opposition, “vrais”, tous les autres partis d’opposition parlementaire sont en fait des alliés du régime Unir qui a déjà 7 sièges. Mais reconnaissons que la configuration actuelle de la Céni est la conséquence du boycott par l’opposition réunie à l’époque au sein de la C14, de l’élection législative de 2018, donc le parti Unir se retrouve en très écrasante majorité. »
Brigitte Ameganvi rappelle que l’enjeu important à venir pour la Céni est la mise en place des élections régionales : « Ce qu’il faut savoir, c’est que l’enjeu, les élections régionales, sont en perspective. La date n’a pas encore été fixée, mais elles sont d’une importance capitale parce que ce sont les élections régionales qui vont définir les membres du Sénat, en tout cas, pour la partie des membres du Sénat qui sont des élus. Donc l’enjeu est important et vous comprenez bien que le régime en place veuille bien tout mettre en œuvre pour verrouiller les résultats de cette élection. »
De son côté, le secrétaire général du parti majoritaire à l’Assemblée, l’UNIR, se félicite de la mise en place de cette « structure indépendante chargée d’organiser les élections au Togo ». Aklesso Atchole indique que les textes qui encadrent l’élection de cette nouvelle Céni sont l’aboutissement d’un processus de concertation de plusieurs mois, qui a regroupé l’ensemble des partis politiques qui ont participé aux derniers scrutins.
Les nouveaux membres prêteront serment prochainement devant la Cour constitutionnelle.
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