Togo : Droit de grève supprimé . . . ou presque
Le gouvernement togolais n’a plus aucun complexe à afficher publiquement son arrogance et son Agressivité.
La grève de la Fédération des Syndicats de l’Education nationale (FESEN) due au non-respect des engagements pris par le régime, a donné une nouvelle occasion au gouvernement de montrer la brutalité avec laquelle il administre les Togolais. Le ministre de la Fonction Publique et celui de l’Enseignement Primaire et Secondaire étaient à l’œuvre cette fois-ci.
Quand le ton est délibérément agressif et méprisant, et que les décisions reflètent un abus de pouvoir caractérisé, on comprend que l’on est en face d’un gouvernement qui n’accorde aucune considération à la population, qui ne redoute aucune sanction du peuple et qui estime n’avoir de compte à rendre qu’au chef de l’Etat. Si l’objectif inavoué est de supprimer le droit de grève, que le gouvernement ait le courage de franchir ouvertement le pas. On le voit bien, depuis l’avènement de la pandémie Covid-19, le gouvernement togolais accentue la restriction des droits des citoyens.
Après de multiples promesses non tenues, les syndicats savent maintenant que le régime n’accorde aucune valeur à ses propres engagements. L’expérience montre que la lutte syndicale ne peut prospérer tant que l’environnement politique général ne sera pas sain. Aujourd’hui, ce sont les directeurs d’école qui en font les frais.
Je suis solidaire des enseignants abusivement maltraités.
Allons-nous continuer à assister passivement à l’acharnement du régime sur les uns puis sur les autres ?
C’est aussi pour moi l’opportunité d’interpeller les syndicats à être disponibles pour de grandes mobilisations citoyennes avec toutes les autres composantes de la Nation. Conjuguons toutes les forces vives pour résoudre ensemble le problème commun à tous les Togolais. Une fois l’environnement assaini, chaque corporation pourra ensuite opérer efficacement dans le respect de ses droits.
Gamesu
Nathaniel Olympio
Président du Parti des Togolais