Togo-Tentative de sécession dans l’Est-Mono

Dans la préfecture de l’Est-Mono, plus précisément dans les cantons de Badin et de Kamina, les populations en colère, ruminent des idées de sécession. Elles se croient plus Béninoises que Togolaises.

En effet, cela fait des années que ces populations sont laissées pour compte. Les promesses mirobolantes que le régime RPT-UNIR leur avait faites lors des campagnes électorales n’ont pas été ténues. Ces populations regrettent avoir massivement voté (sic) le parti UNIR lors des différentes élections (présidentielles, législatives et municipales), vu qu’aucune des promesses faites par le régime lors des campagnes électorales n’a pris corps dans ces localités.

Que ce soit dans le canton de Badin ou de Kamina, plus rien ne va. Les infrastructures routières manquent cruellement. Aucune piste rurale praticable. Les deux cantons en question n’ont pas de chef. Le décret de nomination du chef canton de Kamina a été confisqué depuis 2010, apprend-on.

« Aucun natif de la zone n’a pas eu la chance d’être promu inspecteur, proviseur, ambassadeur, directeur de cabinet ou ministre, pourtant la zone regorge de beaucoup de talents. UNIR a sacrifié notre siège au parlement lors des élections législatives de 2018 au profit d’un étranger (Gerry Taama du NET) qui n’a aucun lien anthropologique avec les populations de cette circonscription électorale. Les demandes d’aménagement des pistes rurales, de construction des ponts sont sans réponses accentuant l’enclavement total de la zone (pendant les périodes de crues des fleuves, rivières et ruisseaux, périodes au cours de laquelle on dénombre un grand nombre de décès surtout des femmes voulant donner vie par faute de voie praticables pouvant conduire à un centre de santé) », lit-on dans une déclaration faite par les populations de ces cantons.

Selon elles, des demandes ont été faites pour la construction d’un lycée à Kamina, mais que nenni. Ces demandes n’ont pas eu de suite.

« Des milliers de tonnes de produits agricoles sortent de la zone chaque année dont les ristournes ne servent jamais à entretenir les pistes rurales ni à encourager les vaillants agriculteurs en les dotant d’outils modernes pour l’agriculture (tracteur). En saison des pluies, les voies sont inondées », poursuit ladite déclaration.

Se sentant lésées et laissées pour compte, ces populations ont décidé de changer de patrie. Elles proclament leur attachement à la République du Bénin. Elles hissent déjà le drapeau béninois dans leurs cantons.

« Au regard de tout ceci, la population des cantons de Badin et de Kamina ont décidé ce 14 septembre 2021 de proclamer solennellement notre rattachement à la République du Bénin, pays voisin où nos populations se tournent le plus souvent non seulement pour vendre leur récolte, mais aussi acquérir les biens de premières nécessités. Nous entreprendrons très incessamment des démarches auprès des autorités béninoises pour une prise en compte sérieuse de nos préoccupations, afin que nos populations s’épanouissent », précise la déclaration.

L’on espère bien qu’il s’agit d’un geste de dépit d’une population et qu’elle reviendra à de meilleurs sentiments.

8 thoughts on “Togo-Tentative de sécession dans l’Est-Mono

  1. Eh ça c’est une très bonne nouvelle. Populations de Kamina et environs vous avez commencé par prendre conscience votre région très riche en produits agricoles est délaissé depuis des deceniies.region qui jadis fût le fief du comité d’action pour le renouveau devenu fief du rpt après la défection du célèbre ALAGBÉ Bayidjè ancien député du car cette région est oubliée. Prenez votre destin en main

  2. Kamina n’a même pas de lycée ?? Pour combien d’habitants? C’est ça la gouvernance de 60 ans des analphabètes Gnassingbe !!!

  3. N’importe quoi!

    Toutes les régions du pays sont négligés. Que feront les zones qui ne sont pas situées près d’une frontière? Pourquoi avoir voté pour Gerry Taama tout en sachant qu’il n’est pas de la région? A ma connaissance, pour etre inspecteur et proviseur, il y a un prealable. Ce ne sont pas des postes politiques, même si ce ne sont pas tous ceux qui le sont qui le meritent. J’en connais qui sont partis de rien du tout et qui n’ont pas d’allégeance politique mais sont plus que proviseurs ou inspecteurs aujourd’hui. Ambassadeur et les autres postes cités sont des postes politiques, donc dépendent du bon vouloir de nos dirigeurs.

    Ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. Il ne fallait pas attendre 2021 pour se rendre compte qu’on est négligé. Ailleurs, les gens se retroussent les manches et commencent à travailler pour leurs régions parce qu’ils ont compris que ce ne sont pas les voleurs de la république qui vont les aider. Faites-en de même.

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