Dans les prochains jours, les fidèles de Mahomet célèbrerons l’Eid El Kebir ou la Tabaski. Dans le cadre de ces festivités oû la consommation de la viande de bétail est conséquente, le Président de l’ordre des Médecins Vétérinaires du Togo, Docteur MABALO Kossi, par une note à l’endroit des vendeurs et consommateurs tire la sonnete d’alarme sur les bonnes pratiques à adopter pour une célébration saine.
Lecture !
Si le médicament vétérinaire peut être défini comme un élément essentiel dans les productions animales, il constitue cependant un enjeu majeur dans la santé publique vétérinaire, d’où la nécessité qu’il soit utilisé par les professionnels de la santé animale qui doivent s’assurer de sa qualité, de son efficacité, de sa sécurité vis-à-vis de l’animal, de l’homme en tant qu’utilisateur, de l’environnement mais également de la protection de la santé du consommateur des denrées animales ou d’origine animales dans le strict respect des limites maximales de résidus que ces médicaments sont susceptibles de produire et donc le temps d’attente.
A l’approche de la fête, plusieurs marchés sont approvisionnés et ces derniers reçoivent des animaux qui sont susceptibles de tomber malades ou d’être malades. Cette situation amène certains éleveurs ou propriétaires d’animaux à réaliser des traitements médicamenteux sur ces animaux. Les médicaments utilisés sont le plus souvent des antibiotiques, des antibactériens et des antiparasitaires dont les métabolites ou produits de dégradations sont préjudiciables à la santé du consommateur si un temps d’attente ou délais d’attente correct n’est pas respecté.
Généralement les délais d’attente varient de 14 jours et plus ce qui n’est pas respecté par les utilisateurs non-initiés.
Aussi les animaux peuvent souffrir de maladies qui peuvent se transmettre à l’homme à travers la consommation de viandes ou de leurs produits si une inspection sanitaire n’est pas réaliser en amont.
La consommation de viande issue d’un animal sous traitement médicamenteux sans respect du délai d’attente conduit à l’ingestion de viande contenant le médicament ou ses métabolites (dérivés) qu’on appelle les résidus.
Ces résidus peuvent être à l’origine des résistances de bactéries humaines aux antibiotiques en ce sens que de nombreuses bactéries sont partagées par l’homme et l’animal. Cette résistance entraine des échecs dans le traitement de certaines maladies humaines pouvant amener à l’aggravation de la maladie conduisant à l’utilisation de médicaments plus coûteux ou inexistants.
Les résidus en quantité importante peuvent toucher les organes nobles comme le foie, les reins entrainant des insuffisances hépatiques et rénales etc…
Ces résidus médicamenteux sont également à l’origine des maladies allergisantes et cancérogènes. Ainsi, l’ordre nationale des Médecins vétérinaires du Togo recommande d’éviter l’auto médication et interdit l’utilisation des antibiotiques et des antiparasitaires par les non professionnels.
Cette communication est faite pour attirer l’attention de la population sur le danger auquel elle peut être confrontée et la sensibiliser à faire appel aux services chargés de l’élevage pour toutes informations et tous traitements sur les animaux mais aussi pour l’inspection sanitaire afin de disposer des viandes propres à la consommation humaine.
Le Président de l’ordre des Médecins Vétérinaires du Togo, Docteur MABALO Kossi