Le parti politique de l’opposant Jean-Pierre Fabre claque la porte des travaux de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP). L’information est portée à la connaissance de l’opinion dans un communiqué rendu public ce lundi 12 juillet 2021.
L’Alliance nationale pour le changement (ANC) écrit au ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et du Développement du territoire qu’elle quitte la table de discussions de la CNAP. Du moins provisoirement.
Dans un courrier adressé à Payadowa Boukpessi, le parti à la couleur orange dit déjà relever ses « préoccupations relatives au rejet par la Concertation Nationale des Acteurs Politiques (CNAP) de propositions, visant notamment la transparence et l’équité des consultations électorales, que l’ANC a fait inscrire à l’ordre du jour ». Un autre courrier a été rédigé toujours dans le même sens.
Face à la volonté du pouvoir en place de continuer sans tenir compte de son avis, l’Alliance nationale pour le changement a d’abord refusé de siéger et finalement décidé de prendre du recul. « Nous ne pouvons-nous retrouver cantonnés dans un rôle d’accompagnateur et de faire-valoir, pour une opération de saupoudrage ou de replâtrage du cadre électoral de notre pays, que l’ensemble des populations togolaises juge inique et propice à la fraude en faveur du pouvoir en place », dénonce le parti dans son communiqué de presse.
Et de poursuivre : « Nous rappelons que pour l’amélioration de ce cadre électoral, la communauté internationale a formulé, par l’intermédiaire de l’Union Européenne (UE), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et les Nations Unies (PNUD), à maintes reprises, à travers de nombreux rapports d’observation et d’évaluation des élections et des processus électoraux au Togo, des recommandations pertinentes qui sont demeurées lettres mortes à ce jour ».
Conséquence, l’ANC suspend sa participation aux travaux de la CNAP, « dans l’attente d’une réaction positive » du gouvernement par rapport à ses « propositions de réforme du cadre électoral ainsi que des propositions de mesures spécifiques d’apaisement du climat sociopolitique ».