Le président national de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) semble bien connaître les maux qui minent le football togolais. Il l’a fait savoir récemment sur une radio de la place.
Pendant que tout le monde impute les débâcles des Eperviers à l’entraineur français Claude Le Roy, Jean-Pierre Fabre va plus loin dans ses analyses. A l’en croire, les problèmes du football togolais ne datent pas d’aujourd’hui. Mais depuis l’époque du feu Général Eyadema.
« On ne peut pas, après avoir contribué à la dégradation du football togolais, venir se plaindre. Regarder le stade de Kégué. Mais ce n’est pas un stade ça. Moi quand j’étais à l’école primaire et au collège, il y avait des inter-écoles, des interclasses. C’est le vivier pour l’équipe nationale. Moi-même au collège Saint Joseph, j’ai fait beaucoup de sports. J’ai joué dans l’équipe nationale de volleyball. Je sais ce que c’est que de défendre les couleurs de son pays », a-t-il lancé.
Et de poursuivre : « Le sport, on l’a détruit. Quand on l’a détruit, on ne va pas aller chercher un magicien blanc (allusion faite à Claude Le Roy, ndlr) pour venir changer la donne. Avec cette histoire de parti unique, ils ont tout détruit ».
A l’entendre, Claude Le Roy n’est pas à l’origine des problèmes des Eperviers. Selon Jean-Pierre Fabre, pour relancer le football togolais, il va falloir revoir les infrastructures sportives dans le pays, repenser les activités sportives dans les écoles.
« Il faut réintroduire le sport à la base, dans les écoles et quartiers. Les génies de football ne tombent pas du ciel, il faut les former », a-t-il conclu.